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On n’utilise pas avec les migrants impunément !

Serait-il véritablement utopique de repenser la politique migratoire de l’Union Européenne en opérant une révolution copernicienne ? Il n’y a pas si longtemps, l’Europe considérait avec circonspection la construction de murs empêchant les hommes de traverser les frontières, que ce soit entre les États-Unis et le Mexique ou, plus proche de nous, en Europe Centrale ou au Moyen Orient ; ne s’était-elle point félicité de la démolition du mur de Berlin ? À l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de cet évènement, le Pape François rappelait : Nous avons besoin de ponts, pas de murs.

Billet d’humeur !

Ce n’est pas véritablement nouveau, mais c’est inquiétant. L’idée se répand ; elle prend la forme d’accords internationaux ; elle ne soulève qu’une indignation circonscrite et éparse ; elle manifeste le repliement et l’égoïsme et aussi un certain cynisme… ou plutôt un cynisme certain : l’Europe délègue à des pays tiers le traitement des flux migratoires et même, pour certains États européens, la retenue des demandeurs d’asile à l’extérieur de leurs propres frontières. Elle se défait ainsi, moyennant finances sur l’utilisation desquelles elle n’est pas trop regardante, de ses obligations internationales.

Nous sommes tous des exilés…

Exilé se dit le plus communément d’une personne qui a quitté sa patrie volontairement ou sous la contrainte. Mais il existe toutes sortes d’exils : physique, intellectuel, moral, spirituel et le premier, celui auquel nous sommes confrontés dans nos associations, coexiste souvent avec les trois autres. Or l’autonomie, en quoi se réalise une migration réussie, suppose un équilibre retrouvé ; mais l’intégration si elle est toujours souhaitable, peut-elle être envisagée toujours comme un terme définitif ?

À propos de la loi annoncée sur l’immigration

À grand renfort de communication le ministre de l’Intérieur a annoncé une nouvelle loi sur l’immigration en indiquant quelques grandes lignes qui vont dans le sens d’un durcissement général, cependant que le Président de la République, constatant une politique actuelle inefficace et inhumaine en matière d’asile, a souhaité un report, non pas tant semble-t-il pour un grand débat qui tarde à venir, que pour ne point avoir une rentrée parlementaire par trop houleuse.